Harcèlement sexuel dans le milieu des comics

L’affaire a été lancée par la dessinatrice Tess Fowler en octobre 2013 quand elle a révélé avoir été harcelée sexuellement par l’auteur & illustrateur majeur de comics Brian Wood (Demo, Northlanders, The DMZ, The Massive, Conan, X-Men…) et jusqu’ici souvent présenté comme « féministe ») il y a une dizaine d’années.

Le Docteur Nerdlove a repris et analysé cette affaire et les réactions qui ont suivi sur son blog. Avec sa permission, nous avons traduit l’article en question.

 

Privilège des nerds masculins : Tess Fowler et le harcèlement dans les comics

15 Novembre 2013 par Dr.NerdLove

Cela fait un moment que je n’ai pas fait un article sur le « Privilège des nerds masculins ». Mais finalement, il se passe toujours quelque chose dans les fandom et l’univers me donne une nouvelle opportunité d’illustrer ce qu’est le privilège masculin et comment la culture nerd est souvent impliquée dedans jusqu’au cou.

Parlons sérieusement : Je suis bien conscient qu’à chaque fois que je poste quelque chose qui touche aux problèmes féministes, j’ai un pic de connexions, et il est facile de dire que j’écrit à propos de ces sujets uniquement pour augmenter le nombre de vues et pour l’influence que cela m’apporte. Et considérant les personnes concernées, l’idée d’utiliser le féminisme comme une manière d’avancer dans une carrière est d’une certaine façon poétique. Mais le problème est là : Je suis un geek. J’aime la culture geek… tout spécialement les comics. J’aime les comics en tant qu’art et medium. Certaines de mes histoires favorites, celles qui m’ont touché émotionnellement plus que 99% de la littérature occidentale classique, venaient des comics. J’ai même occasionnellement fait quelques boulots comme créateur et éditeur. J’ai été dans les tranchées et j’ai de profondes, profondes racines dans le fandom des comics et dans cette industrie.

C’est pourquoi l’industrie des comics me fait chier à un point rarement atteint par d’autres sujets.

…et pourquoi je ne devrais pas lire « Bleeding Cool » [site d’informations sur les comics] en me levant le matin.

Parce que, aussi fort que j’aime la culture geek dans son ensemble et les comics en particulier, il y a des moments où je me souviens que malgré tous les progrès que nous avons fait, elle est encore profondément régressive et arriérée dans la façon dont elle traite les gens qui y prennent part.

Mais peut-être que je vais trop vite.

Laissez-moi revenir un peu en arrière.

Tess Fowler et la promotion canapé des comics

Le mois dernier, Tess Fowler – une auteure de comics accomplie et incroyablement douée – a posté une série de tweets à propos d’une expérience profondément déplaisante avec un gros bonnet des comics  qu’elle a rencontré à la San Diego Comic Con – la plus grosse convention comics et pop-culture des Etats-Unis. Le professionnel en question – qui a une grosse influence, travaillant pour un des plus gros titres publiés en ce moment – a dit être intéressé par son travail et l’a invitée dans sa chambre sous prétexte d’ « apprendre à mieux la connaitre » et peut-être de l’aider dans sa carrière.

Tess comprit exactement ce qu’il voulait dire par là – c’était un scénario de promotion canapé ; elle jouait le jeu (pour ainsi dire) et peut-être que cela la mènerait quelque part, clin d’œil, hum hum, inutile d’en dire plus. Ce n’était pas franchement subtil : si on se réfère à ses tweets, il a coupé ses amis au milieu d’une conversation afin de lui donner son numéro de chambre et de lui faire savoir qu’il l’attendrait.

Lorsqu’elle n’a pas répondu à son invitation, il a piqué une crise à la convention, lui criant après depuis sa chambre et demandant à savoir pourquoi elle ne s’était pas montrée. Bien sûr, comme si crier sur quelqu’un qui refuse de vous sucer n’était pas suffisant, il la confronta plus tard sur Facebook et lui fit savoir que a) il n’avait jamais eu l’intention de l’aider dans sa carrière, b) qu’il pensait que son art était de la merde et c) qu’elle devrait se considérer chanceuse qu’il lui ait seulement parlé.

Après des semaines pendant lesquelles les gens ont fait des rapprochements et partagé des ragots, Tess décida qu’il était temps d’appeler un chat un chat et de donner des noms.

« Je vais le dire. Que ceux à qui ça ne plaît pas aillent se faire foutre. Brian Wood est un CONNARD. Et il a menacé les femmes trop longtemps. »

Heidi McDonald de The Beat contacta Wood quand la nouvelle tomba ; il déclina l’interview à ce moment-là et, d’après ce que je sais, il n’a toujours rien dit à ce sujet.

(Note du Doctor le 15/11/2013 : Brian a depuis publié une déclaration à ce sujet sur son site. [La page n’existe plus])

Pour nombre de fans, ce fut un choc : Brian Wood est connu, entre autres, pour ses références féministes dans l’industrie des comics. Il est l’auteur du premier titre entièrement féminin de X-Men dans l’histoire des comics Marvel et a favorisé la carrière de nombreuses femmes durant son contrat en tant qu’écrivain de Conan le Barbare, Northlanders, et d’autres titres. Et pourtant, d’autres personnes on partagé des récits de traitement similaires de sa part.

Malheureusement, l’experience de Tess Fowler est loin d’être unique. En fait, ce comportement – allant des comportements sordides-mais-légaux à l’agression sexuelle – fait partie de l’industrie des comics depuis un certain temps.

Poitrines, mains aux fesses et plafond de verre

J’ai la chance d’être ami avec de nombreuses personnes douées d’un talent fou dans tous les domaines de l’industrie des comics, depuis les jeunes talents, en passant par les étoiles montantes et les noms connus, auteurs, artistes et éditeurs… et toutes les femmes impliquées dans l’industrie du comic que je connais ont une histoire comme celle de Tess.

Chacune . D’entre. Elles.

Certaines personnes ont parlé de leur traitement dans les comics. Un nom qui revient encore et encore est celui de Julius Schwartz. Schwartz  faisait partie de la haute société des comics, un contemporain de légendes telles que Carmine Infanto et Joe Kubert – une figure adorée chez DC Comics et une pièce majeure de l’âge d’or des comics. Tout le monde aimait « Oncle Julius », qui racontait les meilleures histoires et avait un rire contagieux. Et pourtant beaucoup, beaucoup de femmes – dont certaines de mes amies – ont des histoires sur l’ « Oncle Julius ». Des histoires de mains baladeuses, ou de baisers qu’on a tenté de forcer… ou pire. « Oncle Julius » a aussi agressé une jeune artiste de comics dans une limousine et a harcelé sexuellement plusieurs autres femmes travaillant dans les comics à cette époque.

Mais, hé, qui allez-vous croire ? Le créateur adoré de Flash, Hawkman et Green Lantern, ou quelques nanas ?

Même en admettant que c’est un comportement dégueulasse de la part d’un vieil homme, vous pourriez pardonner tout ça en pensant que c’est du passé – un point dégoutant mais final dans l’histoire des comics… si jamais c’était passé, vous savez.  Terminé.

Les hommes en position de pouvoir et d’autorité – créateurs, rédacteurs et éditeurs, organisateurs de convention – faisant des avances et des remarques inappropriées ou essayant de manipuler de jeunes et impressionnables créatrices via le sexe… En parlant à assez de femmes dans les comics, vous aurez l’impression d’entendre parler de ce qui se passait à Sterling Cooper, pas des conventions en 2013 [Sterling Cooper Advertising est une agence publicitaire inventée pour la série Mad Men, dirigée par un homme manipulateur et séducteur].

Il y a une partie de moi qui en veut encore à Pepe Le Putois pour ça. [Pepe Le Putois est un personnage de Looney Tunes, dragueur, manipulateur et harceleur d’une chatte qu’il prend pour une moufette. Il s’agit d’ailleurs…d’une caricature de français.]

Si vous demandez à cette créatrice, elle pourrait vous parler de cette atmosphère permanente de micro-agressions et de traitements dégradants de la part des autres créateurs masculins. Elle pourrait vous parler du comportement de repoussement des limites, des multiples pièges « Ca te dirait un diner avec moi ? Non ? Alors peut-être un petit déjeuner, heh heh… »,  des propositions type « Je plaisante juste, ne prends pas ça au sérieux… sauf si ça t’intéresse » constantes. Elle pourrait vous parler des créateurs qui vous attrapent les fesses pendant un câlin « amical » ou du collègue qui insiste sur le fait que s’il doit continuer à travailler avec elle, elle doit être « plus gentille avec lui » pendant qu’il se penche en entrant dans son espace personnel.

Les cosplayeuses pourraient vous parler du photographe de renom qui continue à insister pour une session de photos « privée ». Les créateurs Asio-Américains pourraient vous parler de ce créateur avec un « penchant pour les Orientales » avoué ou ceux qui vont en remettre une couche encore et encore sur la façon dont les femmes Asiatiques sont tellement mieux que les femmes blanches car elles savent comment s’occuper de leurs hommes.

Elle pourrait vous parler de ce créateur qui a insisté et insisté encore pour un plan à trois avec lui et sa femme, ou cette fois où elle a du partager une chambre avec un autre professionnel pour finalement le trouver debout près de son lit au milieu de la nuit avec un préservatif à la main. Vous pourriez entendre parler de cet employé de convention qui essaie de forcer de longs, longs câlins avec des invitées femmes, ou de celui qui voulait faire la démonstration de son « outil de massage » sur elle dans sa chambre. Ce sont des pros qui se sont exhibés, ont tripotés des artistes dans les jacuzzis et les cages d’escaliers ou qui ont voulu toucher et attraper ses seins pendant la convention.

Et ce ne sont pas simplement des fans ou des connaissances et amis socialement inadaptés, ce sont leurs idoles, leurs collègues, leurs éditeurs, patrons et mentors. Des gens de qui vous attendriez un comportement poli et un minimum de professionnalisme et de décence.

Une fois, c’est un incident. Deux fois, c’est une coïncidence.  Trois fois, c’est une composante sous-jacente de la culture. Encore une fois, j’insiste sur le fait que ce n’est pas un incident arrivé une fois, le cas déplorable mais rare. C’est tellement commun que presque toutes les femmes dans l’industrie des comics ont vécu quelque chose de ce type ou connaissent quelqu’un à qui c’est arrivé.

Comme Fowler elle-même le dit :

Le comportement de l’homme en question est considéré comme normal dans ce domaine d’activité. Et le peu de personnes qui sont au courant considèrent que c’est de ma faute car je suis « tombée dans le panneau » quand il a feint de s’intéresser à mon travail. Dans ma quête de professionnalisme j’ai été confrontée à ce genre de choses.

Bien sûr, vous pouvez en entendre parler par une seule personne… mais il est rare qu’un tel comportement devienne plus qu’un secret mal gardé. Tout le monde devrait le savoir, mais personne ne veut en parler. Et cela fait partie du problème.

La culture du silence

Ce comportement est permis par une culture du silence omniprésente, particulièrement lorsqu’il s’agit du mauvais comportement de pros. Les femmes sont éduquées pour être gentilles, respectueuses, pour éviter d’attirer l’attention sur elles et ne pas faire de vagues… et c’est encore plus prononcé dans les comics. L’industrie des comics est un monde incroyablement petit, où obtenir un travail tiens autant à votre capacité à vous créer un réseau, à vous faire des contacts et à construire des relations qu’au talent lui-même. Une personne avec qui il est facile de travailler et qui  honore ses délais a encore plus de valeur que l’écrivain lunatique mais brillant ou l’illustrateur populaire qui ne pourrait pas rendre ses pages à temps même si sa vie en dépendait. Pour beaucoup de femmes, il est moins gênant de ne pas s’exprimer que de craindre d’être mise sur liste noire, ou étiquetée comme « difficile ». Cela devient même plus qu’une perspective intimidante quand la personne qui vous harcèle (ou pire) est bien établie dans la hiérarchie – un pro reconnu, un éditeur, quelqu’un qui a plus de poids dans l’industrie que son accusatrice.

« Je n’ai jamais parlé publiquement de mes expériences merdiques dans les comics parce que je ne suis personne et les gens diraient que je cherche juste à attirer l’attention sur moi ou ce genre de choses », comme un.e de mes ami.e.s me l’a dit.

C’est ironique pour une industrie bâtie sur l’anonymat.

Quand beaucoup de femmes se mettent à s’exprimer, elles sont souvent immédiatement sous le feu des projecteurs, particulièrement si elles donnent des noms. Celleen Doran et Lea Hernandez l’ont toutes deux constaté directement lorsqu’elles ont parlé publiquement du harcèlement auquel elles avaient fait face durant leurs carrières et ont presque immédiatement rencontré un incroyable raz-de-marée d’outrage. Elles ont été accusées de mentir, d’être des salopes en mal d’attention, d’être hypersensibles ou tout simplement folles.

L’ironie de traiter Colleen – qui, entre autres choses, a du supporter un harceleur pendant plus de 20 ans – d’hypersensible à propos du comportement de merde des hommes est particulièrement dure.

Le résultat, c’est que les femmes doivent généralement faire confiance à un réseau de chuchoteurs de couloirs pour savoir qui est cool et qui éviter, qui est sans danger, qui est vraiment un bon gars et avec quelles personnes vous ne devez jamais vous retrouver seule. C’est devenu un problème de « marche manquante » – tout le monde à tellement l’habitude de sauter la marche qui manque qu’on l’oublie, jusqu’à ce quelqu’un qui n’est pas prévenu trébuche dessus.

Et les dommages causés – à chaque femme individuellement et aux comics dans leur ensemble – sont immenses. Ce comportement abat même les plus fortes et les plus brillantes, détruisant leur confiance et leur estime d’elles-mêmes. Cela chasse certains des meilleurs et des plus brillants talents de l’industrie – et pourquoi voudraient-elles faire partie d’un système qui leur dit continuellement qu’elles ne sont là que pour décorer, pour être un objet sexuel  jetable ? De la même façon que l’étiquette « fake geek girl », c’est devenu une façon de plus de minimiser et marginaliser les femmes, les empêchant de participer pleinement à un fandom qu’elles aiment – autant en tant que fans qu’en tant que créatrices.

Debout

Et nous en arrivons ainsi à la partie de ce post traitant du privilège masculin. Les comics- et les fandom en général – font partie d’une culture incroyablement masculinocentrée. La majeure partie des agitateurs, des moteurs, des négociateurs et des détenteurs de pouvoir sont des hommes… et nous ne faisons simplement pas face à ces problèmes étant donné notre genre.

Les femmes sont obligées de se battre et d’endurer cela ; les hommes avancent gaiement sans s’apercevoir du tout de ce qui se passe.

Et nous sommes aussi dans une position où nous pouvons aider à arrêter tout ça.

Un des problèmes actuels avec le harcèlement dans les comics – et dans les conventions en général – c’est que la responsabilité d’éviter les mauvaises personnes est imputée aux femmes ; du genre « ne te laisse par harceler » au lieu de ne pas autoriser le harcèlement dès le départ. Dans son post « Comic guys, Harrassment and Missing Stairs », Rachel Edidin, anciennement éditrice chez Dark Horse Comics indique clairement que chaque fois que le sujet ressort, chaque fois que le réseau des chuchoteurs partage des noms à éviter et des astuces pour rester en sécurité, il n’y a presque jamais de conversations en parallèle entre hommes, à propos de ne pas traiter les femmes comme de la merde. L’air du « les mecs seront toujours des mecs » ou « à quoi tu t’attendais ? » continue, et c’est affolant.

Ça ne suffit pas pour les hommes, de juste  «ne  pas être ce gars ». Nous ne pouvons pas juste nous taper dans le dos mutuellement pour nous féliciter de ne pas être des connards comme si c’était une façon de se dire que nous allons au-delà du strict minimum pour être un homme. Le comportement masculin est le problème et nous devons faire partie de la solution.

C’est une vérité déplaisante à propos de la société telle qu’elle est aujourd’hui : les hommes sont privilégiés car ils ont une voix qui porte plus que celle des femmes.  Il est plus facile d’écarte les problèmes des femmes, de –comme le dit Edidin – silencier les femmes en les étiquetant comme mécontentes ou aigries. Quand nous exprimons notre soutien, nous aidons leurs voix et leurs messages à aller plus loin, à entrer plus en profondeur.

Nous devons accepter de risquer de potentielles répercussions pour dénoncer le harcèlement lorsque nous en voyons, particulièrement si nous sommes en position de l’influencer directement. Nous devons accepter d’affronter les autres, d’amplifier le signal quand c’est nécessaire et de nous exprimer quand nous sommes témoins de harcèlement. Nous devons être les alliés des femmes, leur proposer du soutien quand elles en ont besoin et un appui lorsqu’elles le demandent.

Les comics sont supposés être un espace ou chacun se sent en sécurité, où la diversité est bienvenue et où le harcèlement et les agressions ne sont pas permis, où les charognards n’ont pas le droit de traquer les autres.

Et c’est à nous de nous élever et d’aider à ce qu’il en soit ainsi.

Source et crédit : http://www.doctornerdlove.com/2013/11/nerds-male-privilege-tess-fowler-comic-harassment/

Traduction par Shetty
Édité par Mar_Lard

Storify rassemblant l’essentiel des tweets de Tess Fowler sur le sujet :

Les Quatre Fantastiques : Le point sur le casting + Et si Fatalis était… une femme ?

C’est sous ce titre même que le site Les Toiles Héroïques, spécialisé dans l’actu cinématographique de blockbusters, fait part de son agacement au sujet de tout ce qui ne va pas dans la pré-production du prochain reboot des 4 fantastiques.

Tout ce qui concerne le reboot des Quatre Fantastiques est en train de virer à la farce…

Le bilan des changements se compose de 3 points. L’un étant un changement de l’origine des supers pouvoirs de l’équipe, les deux autres sont :

Un changement de couleur de peau

Pour La Torche, précédemment incarnée par… Chris Evans, l’actuel Captain America du marvelverse au ciné. Pour le recasting, la production a eu l’audace de sélectionner Michael B. Jordan qui est… noir. Ce qui visiblement a du mal à passer chez les fans.

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Un super-héros blanc dans les comics qui deviendrait noir au cinéma ? Le changement passe mal, surtout pour un personnage de cette importance, mais après tout, le phénomène n’est pas nouveau.

On se souvient que pour Thor, c’est l’annonce du casting d’Idris Elba dans le rôle d’Heimdall (rôle qu’il interprète d’ailleurs magistralement, spécialement dans Thor 2) qui avait causé l’ire des rigides en tout genre.

Un changement de genre

Qu’un personnage blanc des comics soit noir dans les films, ça fait râler mais ça passe encore. Par contre la goutte d’eau, l’outrecuidance suprême, serait de changer le genre de la némésis des 4 Fantasiques.

Même s’il ne s’agit que de on-dit, comment peuvent-ils ne serait-ce qu’une seconde envisager une absurdité pareille pour l’ennemi le plus célèbre des Quatre Fantastiques ? A croire que c’est un concours pour énerver les fans.

Une simple rumeur non confirmée qui indique que le studio n’est pas fermé à l’idée de faire jouer le Dr. Fatalis par une femme et les voilà criant au ridicule. Au complot pour les énerver. J’attends encore celui qui va accuser les féministes, il ne doit pas être bien loin.

D’autant que vu le costume, on peut être tout à fait certains qu’il y a bien un homme là dedans. Imaginer que ce soit une femme est inconcevable, si c’était le cas elle aurait un décolleté, des jambes sveltes, une taille de guêpe rachitique et des cheveux flamboyants !

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Des voyages galactiques et interdimensionnels, des hommes élastiques ou enflammés, ok. Mais que « le méchant » de l’histoire soit une femme ?! NO WAY !

Triste fandom…

Les séries de superhéros ne sont pas destinées aux filles

Dans le podcast Fatman on Batman du 10 décembre 2013, Paul Dini, auteur de comics et scénariste et producteur de fameuses séries animées telles que Batman (1992), Superman (1996) ou encore Justice League (2001) révèle que plusieurs séries de superhéros à succès, dont l’excellente Young Justice ou encore Green Lantern, ont étés annulées…parce que leur public était trop féminin.

Voici la retranscription de son échange à ce propos avec Kevin Smith (réalisateur, producteur, auteur & scénariste de films, auteur de comics) :

DINI : « […] Les superhéros sont réservés aux garçons, nous ne *voulons pas* les filles. J’ai entendu des cadres dire ça, pas là où je suis mais à d’autres endroits, dire « Nous. ne. voulons. pas. que les filles regardent cette série. »

SMITH : « POURQUOI ? C’est 51% de la population. »

DINI : « Parce qu’elles n’achètent pas de jouets. Les filles achètent des jouets différents. Les filles peuvent regarder la série… »

SMITH : « Alors vous pouvez leur vendre des T-shirts si elles…A : Je ne suis pas d’accord, je pense que les filles achètent des jouets aussi, peut-être pas autant que les garçons mais…B : Vendez-leur autre chose, bon sang ! Ne soyez pas paresseux en mode « bah, je peux pas vendre un jouet à des filles ». Vendez-leur un T-shirt, bon sang, vendez-leur un foutu parapluie avec le foutu personnage dessus, quelque chose comme ça. Mais si ce n’est pas un jouet, vous pouvez leur vendre autre chose ! Ce n’est pas parce que vous ne savez pas faire votre boulot que vous devez tuer quelque chose qui atteint un public…c’est juste tellement défaitiste quand les gens disent ça, c’est les même connards qui disent « Oh, les filles ne lisent pas de comics, les filles n’aiment pas les comics ». Ce ne sont que des prophéties auto-réalisatrices. Ils font en sorte que ça soit comme ça, en disant « Je ne peux pas leur vendre de jouets, à quoi bon ? »

DINI : « Justement, je déteste être le rabat-joie ici, mais je vais juste le dire : c’est à cause de ça que notre Tower Prep a été annulée, honnêtement, c’était « il nous faut des garçons, mais nous avons besoin de filles juste là, juste derrière les garçons » – c’est la chaîne qui parle là – « juste derrière les garçons, pas aussi intelligentes que les garçons, pas aussi intéressantes que les garçons, mais juste là ». Puis nous avons commencé à écrire des histoires qui exploraient le background des deux filles, et elles étaient vraiment intéressantes. Et soudain des familles et des filles regardent, et les filles deviennent vraiment une grosse partie de notre public […]. Mais Cartoon Network disait « Merde, non, nous voulons de l’action de garçons, c’est de l’action de garçons, cet humour farcesque de garçons c’est ça qu’il faut mettre dedans. Et nous ne pouvons pas –  » et moi je dis, mais regardez les chiffres, on a des parents qui regardent, en famille, et quand on fait les comptes – « Ouais, mais – tellement – nous avons trop de filles. Il nous faut plus de garçons. »

SMITH: « C’est déchirant. »

DINI: « Et voilà pourquoi ils nous ont annulé, et à la place ils ont mis une série appelée Level Up; des geeks farcesques qui se battent contre des monstres en images de synthèse. C’est comme ça : « On veut pas les filles parce que les filles n’achètent pas de jouets. » On avait toute…toute une ligne de produits dérivés pour Tower Prep qu’ils ont mis à la trappe avant que ça ait pu décoller, parce que « Garçons, garçons, garçons. Les garçons achètent les toupies, ils achètent les figurines, les filles achètent des princesses, on vend pas de princesses. »

« Les filles n’achètent pas de jouets », pleurnichent les marketeurs qui ont passé des années à les ostraciser avec des lignes de jouets virilistes exclusivement à l’image des personnages masculins…Il est clair que ce n’est pas en s’enfonçant dans un conservatisme sexiste que l’on dépassera le clivage genré des jouets. Et si la chaîne proposait des personnages et des jouets variés…à l’image de son public ?

Voici une pétition à destination de Cartoon Network pour que la chaîne cesse de marginaliser son public féminin.

Sources :
http://www.themarysue.com/warner-bros-animation-girl-market/
http://io9.com/paul-dini-superhero-cartoon-execs-dont-want-largely-f-1483758317
http://www.madmoizelle.com/cartoon-network-annulation-series-petites-filles-218407

Mais qui est Duela Dent?

Édité par: Alda

Quand on ne sait pas, on se tait . C’est la leçon que certains geek misogynes devraient tirer de cette histoire.

Un inconnu (sur internet) s’est amusé à faire un meme « trying too hard » avec la photo de la cosplayeuse Dayna Scodras, prise en 2012 à la ComiCon.

Duela Dent essaye trop fort.

Un joker steampunk au genre inversé avec le chapeau de Willy Wonka. Félicitation, tu as élevé le « Essaye trop fort » au rang d’Art.

Ce genre de détournement est un exemple classique d’une accusation de « Fake Geek Girl, » cette idée (évidemment fausse) selon laquelle toute « fille » qui prétend s’intéresser à la culture geek n’est en fait qu’une connasse en manque d’attention et qui profite de la gentillesse naturelle des nerds pour se sentir importante.

Mais cette fois, l’effet inverse s’est produit car le personnage présenté par la cosplayeuse existe bel et bien. Il s’agit de Duela Dent connue pour être la fille de Jokester et de Three Face. (Le Joker et Double Face sur Earth-3)

Duela-Dent-Comic

Moins célèbre que Harley Quinn, seuls les lecteurs régulier du comic pouvaient la reconnaitre; ce qui en dit long sur notre prétentieux.

Heureusement, ce dernier a finalement été remis à sa place par des gens qui savent vraiment de quoi ils parlent.

Duela Dent

Qui c’est le faux geek maintenant ? Crétins.

Cosplayeuse 1 – Misogynie 0

Sources :

The Hawkeye Initiative

« Si ton personnage féminin peut être remplacé par [le superhéros masculin Hawkeye] dans la même pose sans que ça ait l’air ridicule ou stupide, alors c’est acceptable et sans doute pas sexiste. Si ça n’est pas possible, alors laisse tomber. »

La Hawkeye Initiative est un projet lancé en Décembre 2012 pour attirer l’attention sur les poses et costumes ridiculement sexualisés des personnages féminins dans les comics.
Le principe est très simple : dessiner le super-héros masculin Hawkeye de la même manière pour faire ressortir le double standard… L’initiative a immédiatement eu un succès énorme, avec des résultats souvent hilarants :

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Attention cependant : la Hawkeye Initiative a pour but de démontrer la différence de traitement et de perception selon le genre du personnage ainsi que l’absurdité de poses et de costumes tellement normalisés dans le média… Il ne s’agit pas de ridiculiser des personnages masculins « efféminés » et ainsi de tomber dans de l’humour sexiste, homophobe et/ou transphobe !

L’initiative a inspiré un cosplayer, qui a donné ici une excellente interview sur les implications politiques de la Hawkeye Initiative et les questions qu’elle pose.

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« [La Hawkeye Initiative] traite d’un problème sérieux de façon légère, ce que j’apprécie, mais j’ai aussi l’impression que beaucoup de gens l’apprécient pour de mauvaises raisons : pour certains, les dessins sont drôles parce que « cette pose/ce costume a l’air gay » ou « les hommes efféminés sont ridicules ». Là, ça commence à être de de l’humour homophobe et transmisogyne, ce qui est vraiment moche. Malgré ce problème, j’aime beaucoup des dessins proposés pour des raisons plus proches de l’initiative initiale : ils montrent l’absurdité des costumes et des poses, peu importe le genre et l’orientation du personnage.

J’ai entendu beaucoup de gens dire qu’ils aiment la Hawkeye Initiative parce qu’elle produit des dessins sexy d’hommes, et je pense que c’est un bon point de vue parce que ça reste positif et optimiste ; la vision encourageante, pour moi, c’est « les hommes peuvent être représentés comme sexy » plutôt que « c’est drôle quand les hommes sont représentés de façon sexy ». »

« Contrairement à beaucoup de femmes qui portent des cosplay sexy, [le cosplayer] indique que personne ne l’a accusé d’être un « faux geek », et il n’a pas subi d’interrogatoire sur sa connaissance de Hawkeye (dont il ne savait pas grand chose). C’est très différent de l’expérience des cosplayeuses, surtout les cosplayeuses sexy, qui sont souvent considérées comme des Fake Geek Girls (filles faussement geeks) jusqu’à preuve du contraire par une grande partie des communautés geeks. »

Autres sources :
http://www.geekeccentric.com/the-hawkeye-initiative/
http://knowyourmeme.com/memes/the-hawkeye-initiative

« Je peux jamais trouver de bonnes salopes, toutes les bonnes détestent les comics »

"Je peux jamais trouver de bonnes salopes qui veulent de moi, je déteste ça. C'est sans doute parce que toutes les bonnes détestent les comics."

« Je peux jamais trouver de bonnes salopes qui veulent de moi, je déteste ça. C’est sans doute parce que toutes les bonnes détestent les comics. »

C’est sûrement la raison oui… Joli combo : misogynie, « mais pourquoi ces salopes ne veulent pas de moi » (vraiment on se demande), « les belles femmes n’aiment pas les comics »…

Entendu en magasin de comics, rapporté sur OurValuedCustomers (collection de propos entendus en comic store)

Shortpacked explique les problèmes de représentation dans les comics

Trois planches de l’excellent webcomic Shortpacked pour expliquer avec humour les problèmes de représentation dans les comics… et les réactions désespérantes que le sujet suscite souvent.

10 Août 2007 : « Quotas »

1. « TOI ! Il paraît que tu crées un super-héros ! Mon dieu, mon dieu ! »
2. « Ce n’est pas une femme, hein ? » « Si. » « Elle est vraiment puissante ? » « Ouais. »
3. « A-ha ! C’est bien ce que je – ce que nous craignions ! Nous sommes exaspérés de ces quotas. Nous avons déjà créé quelques super-héros pour vous autres dans les années 90, vous devriez être reconnaissantes. » « Tout ce que je fais, c’est dessiner quelque chose qui me rend plus forte… » « Tu ne peux pas rendre les femmes plus fortes ! C’est politiquement correct ! Et nous savons tous que c’est la pire chose qui pourrait jamais arriver. La pire. »
4. « J’exige que mes comics soient remplis d’hommes blancs uniquement pour nous libérer de cette terrible menace des quotas ! »
5. « Oh mon dieu ! Il y a plein de noirs sur ce trottoir ! Quotas ! Quotas ! »

2 décembre 2011 : « Fausse équivalence »

1. « J’en ai assez de t’entendre râler que les meufs sont objectifiées sexuellement dans les comics ! Les mecs le sont aussi ! Ce sont de grosses bêtes de muscles impossibles ! »  « D’abord, recherche « fausse équivalence » sur Google. »
2. « Etre une grosse bête de muscles impossibles est un fantasme de pouvoir masculin. Ça n’a rien à voir avec ce qu’une femme comme moi trouve attirant. »
3. « Laisse-moi te montrer ce que je veux dire. Pour que je fantasme sur Batman, il doit être bâti pour la dextérité, pas la puissance. Rendons le plus mince. »
4. « Et tu sais quoi ? C’est important que ses yeux soient visibles. Ils devraient être grands et intenses. Rajoutons des joues rougissantes et des lèvres à baisers. »
6. « Ce dessin me dérange. » « Bienvenue dans ma vie de tous les jours. »

12 Août 2013 : « Les comics suivent la société »

1. «  »Les comics suivent la société. Ils ne mènent pas la société, ils la reflètent. » »
2. « Quoi ? C’est n’importe quoi. » « Oui, c’est décourageant que certains créateurs de comics ne veuillent juste pas être des pionniers. »
3. « Ce n’est même pas ce que je veux dire. « Les comics suivent la société ? » Certainement pas. Ils sont loins derrière. »
4. « Je veux dire, démographiquement, l’Amérique est à 12% noire, non ? 5% asiatique. 15% hispanique. Plus de la moitié d’entre nous sont des femmes. 5% s’identifient comme gay, et au moins 10% y pensent sans doute. Pendant ce temps, les comics ne sont que des mecs blancs parfaitement hétéros et une fille qu’ils tolèrent dans l’équipe parce qu’elle est baisable. »
5. « Tous les comics ne sont pas comme ça. »
6. « Peut-être, mais « suivre la société » est certainement l’exception, pas la règle. »
7. « De qui est cette citation, de toute façon ? Dis moi comme si j’étais quelqu’un qui obtient sa dose de superhéros d’un média qui fait de temps en temps semblant que j’existe. » « Gerry Conway. Euh, il a créé un mec blanc énervé avec des flingues et il a jeté la petite amie de Spiderman du haut d’un pont pour le rendre triste. »

Une conférence sur le sexisme des comics tourne mal

Témoignage en anglais.

A la Comic Con de Denver en 2013, une utilisatrice de Tumblr s’est rendue à une conférence sur la représentation des femmes dans les comics. La conférence a mal tourné et elle l’a raconté sur son blog.

L’un des intervenants, un artiste de Legacy Action Comics, se serait montré particulièrement cuistre sur le sujet. Voici quelques unes de ses sorties telles que racontées par la blogueuses :

« Il a demandé au public qui pensait que les femmes dans les comics étaient objectifiées, et quand toute la salle a levé la main, dit : « Vous êtes complètement stupides ? » »

« Il a justifié la représentation hypersexualisée des femmes dans les comics en disant « Les artistes ne font que dessiner ce que leur donnent les écrivains, c’est la faute des écrivains » »

« Il a insisté que les hommes et les femmes sont également objectifiés dans les comics car Superman porte son slip au-dessus de son costume » (à propos de cette fausse équivalence, voir ceci, ceci ou ceci, en anglais)

« Quand j’ai essayé d’expliquer la différence entre attirance et objectification, il m’a répondu en me disant que les inégalités dans l’objectification étaient évidemment la faute des femmes, qu’elles n’avaient qu’à objectifier plus les hommes »

« Il a fusillé du regard et refusé de répondre à une membre du public après avoir tenté de justifier ne pas dessiner de muscles sur les femmes en disant « nous n’avons pas le temps pour ça », et qu’elle lui a très justement demandé pourquoi, alors, ils avaient le temps d’en dessiner sur les hommes »

« Il a demandé au public : « vous savez que les comics ne sont pas réels, hein ? » » (sous-entendu, ils n’ont donc aucune signification, ne sont le reflet de rien et n’ont aucune influence, un argument courant pour tenter de justifier des représentations sexistes racistes etc. dans la fiction)

« Cerise sur le gateau, il a employé un terme homophobe (« twinks ») à la fin de la conférence. »

L’histoire a pris de l’ampleur sur Tumblr et Legacy Action Comics a fini par publier un communiqué de l’artiste pour qu’il s’explique. On peut résumer son argumentaire comme suit :
« Ce n’est pas aux artistes de policer la morale de l’industrie »/ »Les artistes n’ont pas de pouvoir de décision là-dessus, ça vient de plus haut »
– « Ces représentations font partie de la tradition des comics, elles ne vont pas disparaitre »
– « Les comics ne sont que le reflet de notre société »

Des arguments conservateurs somme toute très classiques, visant essentiellement à justifier l’immobilisme…

Sources :
http://geekygothgirl.tumblr.com/post/52526859709/on-sexism-and-comic-con-panels
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10151485829867444&id=366613697443

Le guide officiel de DC Comics met les super-héroïnes de côté

En Mai, DC Comics a publié un guide gratuit de 121 pages pour présenter leur univers et leurs superhéros. Voilà à quoi ressemble le sommaire :

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Les super-héros masculins, même les « secondaires » comme Green Arrow ont droit à leur propre double-page :

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Mais toutes les super-héroïnes doivent se partager la même double-page. Wonder Woman, Batgirl, Batwoman, Catwoman et Huntress, toutes entassées sous le même intitulé « Femmes de DC Comics ».

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Green Arrow a sa double page dédiée aux côtés de Batman, mais Wonder Woman, la mythique super-héroïne capable de tenir tête à Superman, doit se contenter d’un petit encadré… Vous voyez un guide de comics entasser tous ses super-héros masculins sous l’intitulé « Hommes de DC » ?

Au passage, Bleeding Cool note aussi : « Il n’y aurait même pas de quoi remplir une page avec les personnes noires de l’univers DC… »

Sources :
http://www.bleedingcool.com/2013/05/07/the-women-of-dc-comics-in-two-pages
http://eschergirls.tumblr.com/post/49994110190/dcs-essential-graphic-novels-list-short-on-women

Free Comic Book Day à la française

À l’occasion du Free Comic Book Day, le Comics Zone de Lyon distribuait des fasicules de comics dessinés par des fans et des habitués. La couverture ?

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« Les gars, c’est le jour des comics gratuits ! »

Power Girl, arborant un décolleté encore plus ridicule que dans le comic original. À peine si on remarquerait que l’artiste lui a rajouté une bonne couche de maquillage séducteur et des bijoux, étant donné qu’il a préféré focaliser sur sa poitrine plutôt que sur son visage. Elle est là (enfin, ses seins sont là) pour attirer les fans de comics, représentés comme des mecs en chien évidemment…

Finalement, ce dessin résume excellemment un problème bien implanté dans la comic-culture : des héroïnes dessinées de façon objectifiante, sans considération pour leur personnalité, à destination d’un public imaginé comme exclusivement masculin, hétérosexuel et forcément en rut. Quel dommage, pour une initiative censée élargir le public des comics, de choisir une illustration sexiste et excluante en couverture…

Sources :
http://www.comicbox.com/index.php/news/la-power-girl-classique-de-retour-pour-le-free-comic-book-day/
http://www.comicsblog.fr/15672-Power_Girl_accueille_le_Free_Comic_Book_Day_de_Comics_Zone__Lyon
(Notez que comme souvent, la presse spécialisée fait dans la connivence : « on retrouve Power Girl en pleine(s) forme(s) », « son costume classique qui manque à beaucoup. Evidemment, cela produit son petit effet auprès des habitués de ce comics shop… »)