Ne JAMAIS gagner à FIFA quand on est une fille, jamais!

Une histoire simple et banale, mais qui m’a carrément dégoutée du jeu FIFA (entre autres).

Je suis une gameuse et c’est de famille, mes parents m’ont très tôt mis devant le PC avec eux pour jouer à Loom, Indiana Jones, Myst, Zork Nemesis…

Aujourd’hui encore, mes parents sont de gros gamers, c’est une passion « familiale, » on se prête des jeux, on parle de nos parties mais jamais on ne se juge sur nos genres ou âges. Bercée dans ce cocon familial et étant plus jeux solo, je ne savais pas que les filles « ça ne sait pas jouer, d’abord ! » J’ai vite déchanté en jouant à des jeux contre des potes…

Une après-midi, un pote passe avec un ami à lui, les deux sont fans de FIFA et de foot, à cette époque j’aimais bien le foot et je jouais avec mon copain de l’époque à FIFA et PES, donc on en vient rapidement à se faire un 1 contre 1, le perdant faisant tourner la manette.

Je laisse commencer les deux potes, ils se vannent, rigolent et se prennent chacun des bonnes raclées. Ambiance sympa et normale, quoi.

Et puis, mon tour arrive contre mon pote, on choisit nos équipes et on commence, on fait une partie de folie: il mène, je galère grave, mais on finit sur match nul. On se marre, première fois que je lui tiens tête sur un match. Toujours cool et normal.

De là, le tour de l’ami de mon pote arrive: il mène 1-0 et là, j’égalise et il en est tellement surpris que je lui mets un 3-1 sans trop galérer. Et là, la déception commence pour moi… Il vit mal d’avoir perdu.

Mon pote le vanne « Hahaha, alors toi qui aimes pas perdre, là en plus tu te fais battre par une fille, t’as la rage, non ? » Oui, il a la rage. On DOIT refaire un match de suite, parce que c’est pas possible qu’il ait perdu comme ça, contre moi. Il était pas dedans, mon niveau de débutante l’a troublé, faut recommencer pour montrer qu’il peut gagner.
Soit. Un peu étonnée, mais pensant qu’il en rajoute pour rigoler, j’accepte et le vanne un peu.

2eme match: je gagne 2-0.

La catastrophe… Il en a marre, il ne veut plus jouer. J’ai triché ou c’est « la chance des débutants », c’est pas possible qu’il se soit fait battre par une fille. Il boude.

Mon pote et moi, nous sommes mal à l’aise, du coup mon pote prétexte un rendez-vous qu’il avait oublié pour repartir avec son ami.

Je les raccompagne et au moment de se dire au revoir, monsieur-pas-content a refusé de me faire la bise et m’a clairement dit froidement, droit dans les yeux: « je suis vraiment fâché que tu aies gagné, je ne supporte pas d’avoir perdu contre une fille à FIFA, c’est pas normal. »

Évidemment, sa réaction m’a choquée et blessée mais le pire c’est que je m’en suis voulue d’avoir gagné contre lui.

C’était en 2009 et j’ai eu droit à d’autre remarques ou réaction sexistes en jouant avec des copains, mais jamais aussi « violentes. »

Depuis, j’évite de jouer avec des garçons un peu sexistes de la manette et joue beaucoup avec mon copain qui fait partie des joueurs normaux qui ne juge jamais un joueur sur son âge ou son genre et c’est beaucoup plus sympa!

Flingues entre coui… Euh, entre copains

J’ai trois histoires, mais ce sont trois parmi tant d’autres. Je joue depuis que je suis gamine, et j’ai subit les fameux « Tu joues à quoi, Barbie Equestre ? » (en l’occurrence oui, il est très bien ce jeu). Je suis en couple, et mon compagnon est aussi geek que moi, avec chacun nos préférences en matière de support ou de jeux. Sur ceux que nous avons en commun, nous aimons jouer ensemble en réseau.

Première histoire, Halo 3, Multijoueur

J’avais découvert le multijoueur de ce jeu le jour même, et après plusieurs parties avec à peu près tout le temps les mêmes joueurs où mon classement a varié, je finis première. Tout de suite, les réactions audio fusent, « Putain c’est qui ce connard » etc. Hors, la tête pleine de bulles suite à cette victoire, je chope le casque, allume le micro, et leur annonce « Et vous vous êtes fait battre par une fille ». D’accord, ça n’est pas très gentil. Mais après des années de « C’est la chance du débutant », « J’ai été distrait », et portée par mon succès, j’ai cherché la merde. Bien évidemment, ça n’a pas tardé « Non mais c’est un mec qui tient la manette, lâche le casque pétasse, c’est n’importe quoi ». Ça m’a blessée, même si j’ai un peu ri de les voir aussi en colère. Mon compagnon, lui était juste vexé que des mecs comme ça soient plus haut que lui dans le classement, et du coup, on a changé d’équipe et on est repartis trucider du Spartan.

Deuxième histoire, Red Dead Redemption, Multijoueur

Là, pas trop possible de jouer ensemble, je me contentais juste de lui indiquer où étaient situés les ennemis (il est daltonien, les noms verts sur le désert jaune, c’est moyen). Ce qui était hilarant, c’était que les autres parlaient sur le chat commun, où on pouvait les entendre. Du coup, on avait des « Mais le vieux mec là, (pseudo de mon compagnon), il me soûle ! ». Au bout d’un moment, je dis à mon compagnon qu’on pourrait les prévenir, quand même, parce que ce n’était pas très juste de les tirer comme des lapins alors qu’ils n’arrêtaient pas d’annoncer leurs plans. Il me tend le casque, il n’aime pas trop parler dedans à part avec des amis. Je sentais déjà ce qui allait arriver. Je leur ai dit « Vous savez, on entend tout ce que vous dites, vous êtes sur le chat commun ». Ils ont parlé en même temps, puis « Attends (pseudo) a dit un truc on aurait dit une meuf, c’est pas possible il tire en plein dans nos têtes » « Ouais mais en même temps il joue comme un bâtard donc c’est possible ». En gros, ils ont débattu, en sachant qu’on les entendait, sur le fait qu’être doué, c’était incompatible avec la féminité, mais par contre, attends, les filles, c’est vicieux et ça joue pas franco, ça se cache comme des poules apeurées.

Troisième histoire, SoulCalibur IV

Je suis sur mon canap’, avant d’être en couple, avec un garçon qui me plait. Je lui propose de jouer, et on se fait une partie de Soul Calibur. Je prends mon perso créé, on joue. Je l’explose, il me dit « Ah mais c’est ton perso tu le connais bien ». Je ne dis rien, je change de perso, rebelote, il perd. « C’est la chance du débutant ». J’ai posé la manette, je lui ai dit que j’avais le jeu depuis deux mois et que ma petite soeur et moi passions tout notre temps dessus. Il a eu un regard étonné, et on a arrêté de jouer. Pour d’autres raisons mais ça a participé, je ne l’ai jamais revu.

Trois petits témoignages, et à côté de ça bien d’autres, mais aussi quantité de parties avec mon compagnon, et nos amis, et la seule chose qu’ils me reprochent: d’être aussi fière quand je gagne. Peut-être que si on ne m’avait pas dit que les filles sont nulles aux jeux, je n’aurais pas cette impression d’avoir abattu une montagne quand je bats un garçon à un jeu.

Edité par Mar_Lard

Etre une fille dans un magasin de jeux vidéo

Article sur sudouest.fr .

Un récit de la condescendance, du paternalisme et du mépris que les femmes doivent trop souvent affronter dans les magasins de jeux vidéo. Des grands classiques « ah, parce que vous jouez ? », « c’est pour votre copain ? », « vous n’avez pas l’air de vous y connaître » aux attitudes ouvertement hostiles, cet article a fédéré d’innombrables témoignages de gameuses qui se reconnaissent dans cette expérience :
https://storify.com/Mar_Lard/sexisme-en-magasin-de-jeux-video

Miranda affect

Je sais qu’une semaine ça peut déjà remonter à loin, surtout à l’échelle de Twitter. Mais bon, les choses étant ce qu’elles sont, j’ai pas eu l’occasion de coucher plus tôt sur papiers mes impressions suite à ce retweet de @Mar_lard à propos du jeu de mot de @PoufyGB, M-Ass Effect et la discussion… constructive qui s’en est suivi :

Qu’est-ce que ça nous montre ? Déjà, dans un premier temps, qu’il existe des commentateurs de jeux vidéo se disant « pro, » et ils ne sont pas tellement rares, qui oublient tout professionnalisme, toute distance critique lorsqu’ils commentent justement des jeux vidéo.

Mar_lard l’a très bien mis en lumière dans son article à propos de Joystick sur Genre! : qu’ils fantasment sur des fessiers féminins cadrés serrés et des héroïnes agressées trahit déjà un problème certain, mais qu’ils l’étalent comme si de rien était sur des médias exigeant d’eux une certaine « objectivité » en est un autre. Et il y en a pour dire « ça va, » « c’est une blague, » « c’est pas grave. »

Le jeu vidéo est par définition un « jeu », avec tout ce que cela peut sous-entendre de légèreté, les majors du secteur vendent ça comme étant « cool, » les commentateurs et les joueurs en parle comme d’un truc « cool; » cependant c’est tout sauf anodin : le jeu vidéo étant devenu, est-il besoin de le rappeler, la première industrie culturelle au monde, il est, à l’instar de la littérature, du cinéma ou de tout autre média, porteur de discours. On ne peut donc pas balayer d’un revers de main ces problèmes de représentation et de réception, qu’il faudrait d’ailleurs chercher à combattre d’autant plus activement.

Arrivons-en aux faits. S’ils parlent à qui mieux-mieux des fesses moulées de Miranda, c’est bien parce qu’ils n’ont pas eu à chercher bien loin vont-ils répondre… La promo de Mass Effect 2, dans lequel apparaît le personnage pour la première fois, n’y est pas allé de main morte (je ne retiens qu’un seul exemple ici, assez « éclairant, » à l’égard de l’usage du perso de Miranda pour le marketing : Histoires de couv’ : IG Magazine 6, massive affect). Les images de promo faisaient la part belle à Miranda en mode « cul-poitrine », sans parler de sa mise en avant sur les visuels, jaquettes, etc.

Comment en est-on arrivé là, alors qu’en la matière Mass Effect 1 était beaucoup plus neutre ? Le but étant de vendre, et la publicité opérant un nivellement par le bas en cherchant des facteurs parlants à tous, le plus simple parait donc de jouer déjà sur la teneur militaire et testostéronée mais aussi beaucoup sur la plastique de Miranda. Ou l’art pour le marketing de faire fantasmer cet acheteur de jeu vidéo adolescent, hétéro et en rut…

Ce serait tout aussi facile de dire que ce même marketing a les dents suffisamment longues pour influer sur la création du personnage, il suffit de lire les remarques contenues dans l’artbook des trois jeux (joke inside) : « […] Miranda’s body and clothing tried to balance sex appeal with a uniform […] » Une pub, sauf à valoriser, ça ne ment pas de manière éhontée (ahem…), on voit bien ici qu’il y avait déjà matière à faire avec ce « corps et cette tenue de Miranda qui devait équilibrer sex-appeal et uniforme » …

Mass-Effect-2-Widescreen-Wallpaper

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de faire le procès des jeux Mass Effect, de Bioware ou d’EA. Pour ce qui est du jeu stricto sensus, Miranda ne parait pas moins développée qu’un autre personnage, n’est pas moins cohérente au regard de l’univers des jeux, on l’aime ou on la déteste, là n’est pas le problème. Pour autant, pas besoin de chercher bien loin pour se rendre compte qu’il y a un truc qui cloche. Au milieu de tous les portraits-archétypes SF du jeu, Miranda est – ALERTE SPOILER – la femme créée pour être parfaite, littéralement. L’idée ne paraissait pas mauvaise en soi, elle aurait pu d’ailleurs conduire à une réflexion intéressante. Cependant elle est complètement sapée par la représentation qui est faite du personnage dans le jeu, à l’image du tweet repris par Mar_lard.

Comment voulez-vous en effet croire que les développeurs voulaient offrir une réflexion critique (peut-être que j’en demande trop) sur ce personnage de femme-objet si elle est justement toujours représentée et attifée en temps que telle ? Depuis son postérieur qui se retrouve cadré en gros plan à chaque dialogue, les plans cadrants au niveau de sa poitrine ou encore ceux ne montrant ses jambes et sa démarche (talons hauts oblige), pas de doute possible, Miranda est bel et bien objectifiée (un bel exemple de Male Gaze, de fétichisation du personnage féminin pour reprendre Laura Mulvey,) jusque dans ses sporadiques apparitions dans Mass Effect 3.

Qu’est-ce que moi, en temps que joueur, je retiens de tout cela ? Personnellement les jeux Mass Effect me paraissent sortir du lot, l’univers, les personnages, bref, c’est riche, bien fichu, attachant, prenant, dans une bonne mesure moins sexiste qu’une partie du tout-venant vidéoludique… Alors y voir les travers sexistes qui gangrènent déjà la majorité des autres productions JV, ça me parait d’autant plus consternant/atterrant/révoltant (rayer la mention inutile). Parce que, mine de rien, je n’aime pas les jeux vidéo pour la possibilité qu’ils m’offrent de me rincer l’œil.

Édité par Alda

GTA V est misogyne mais tais-toi

Le 16 septembre 2013, la chroniqueuse Carolyn Petit publiait sa critique de GTA V sur GameSpot, un site jeux vidéo anglophone majeur. Pour rappel, GTA V est l’évènement de cette année, éclatant tous les records de vente et raflant plusieurs prix. La série Grand Theft Auto s’enorgueillit de ses aspects violents et immoraux qu’elle pousse plus loin à chaque nouvelle sortie, se revendiquant « politiquement incorrecte » et s’appuyant sur un marketing provocateur.

Dans sa critique, Carolyn Petit analyse la misogynie « satirique » du jeu :

« Sur une note moins positive, il est profondément frustrant que, tandis que les personnages masculins principaux et secondaires sont imparfaits et complexes, […] GTA V a peu de place pour les femmes si ce n’est pour les représenter en stripteaseuses, prostituées, épouses éprouvées, petites copines sans humour et féministes new-age ridicules dont on est censé se moquer.

Les personnages ne cessent de proférer des dialogues qui glorifient la sexualité masculine tout en rabaissant les femmes, et les affichages et stations de radio de ce monde renforcent cette misogynie, avec des publicités qui font rimer masculinité avec voitures de sport tout en encourageant les femmes à acheter un parfum qui les fera « sentir comme une chienne ». Oui, ce sont des exagérations des courants misogynes de notre propre société, mais pas satiriques. Quand rien dans la narration ne vient souligner à quel point tout ceci est fou et mauvais, tout ce que fait le jeu, c’est renforcer et glorifier le sexisme. La beauté de conduire dans les collines ensoleillées de Los Santos en écoutant « Higher Love » par Steve Winwood devient vite amère quand une voix à la radio se met à parler d’utiliser une femme comme urinoir. »

Elle conclut en citant « message politique douteux et profondément misogyne » parmi les défauts du jeu – ce qui ne l’empêche pas de lui attribuer une note finale de 9/10. Pourtant la critique a suffit à enrager les joueurs. Il se trouve que Carolyn Petit est une femme trans – ce qui lui avait déjà valu maints commentaires transphobes sur ses premières chroniques; sa critique de GTA V a donc été inondée de milliers de réactions misogynes, homophobes et transphobes.

"Fuck cette chienne travelo dégrader les femmes a toujours fait partie de gta ce n'est une surprise pour personne et je veux foutument pas jouer une foutue femme dans gta si vous pédés ne l'aimez pas jouez à saints row et fermez vos gueules."

« Fuck cette chienne travelo dégrader les femmes a toujours fait partie de gta ce n’est une surprise pour personne et je veux foutument pas jouer une foutue femme dans gta si vous pédés ne l’aimez pas jouez à saints row et fermez vos gueules. »

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« Ok soyons honnêtes. Voilà ce que ça donne de laisser des femelles faire des critiques de jeux. Elles geignent sur le féminisme et baissent le score d’un super jeu comme GTA V alors qu’en fait, ça n’a rien à voir avec le jeu mais avec leur point de vue biaisé. » « C’est un travelo. Non, je suis sérieux, c’est un homme qui essaie d’être une femme. » « Ce n’est pas une femelle »

« C’est des conneries, foutues féministes, travestis. je suis foutument en colère j’ai vu du gameplay et je sais pour sûr que ce jeu est mieux que GTA IV. Connerie de chose homme-femme »

« profondèment misogyne devrait faire monter la note, pas la baisser »

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« A vous toutes femmes idiotes : Nous ne sommes pas furieux à cause du score, nous sommes furieux à cause de la RAISON donnée par ce foutu homo. « Oh parce qu’ils sont méchants avec les femmes! » Foutument pathétique. Je vais aller tabasser une vaurienne de pute sur GTA V tout de suite et en rire. »

« On dirait que Carolyn avait ses règles hein. » « Je ne crois pas qu' »elle » ait ses règles, à moins que…enfin, peut-être. » « Non, pas de règles. Mais il aimerait bien. » « Carolyn voudrait juste que son cul soit aussi beau que ceux dans GTA V »

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« Ils ont mis une FEMME pour critiquer ça ????!!!!! WTF Gamespot ???????????!!!!!!!!!!!!!!!!! »

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« Le rôle d’une femme dans GTA V est d’apporter une bière à l’homme pendant qu’il y joue »

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« Carolyn. Tu n’es même pas une femme alors ta gueule sur le féminisme, tu essaies de ressembler à une femme stéréotypée mais en réalité tu n’es qu’un pédé hideux, aucune quantité de pilules d’hormones ne peut changer ça. Tu as détruit gamespot pour moi et beaucoup d’autres. »

Et beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP d’autres…Des voix se sont élevées pour réclamer une nouvelle critique du jeu par un chroniqueur « impartial » (un homme), et une pétition fut même créée pour que Carolyn Petit soit virée de GameSpot – « pour que GTA conserve sa bonne réputation, et arrêter la merde féministe ».

Tout ça parce que cette femme a osé faire son boulot : critiquer un jeu vidéo.

Heureusement, GameSpot a soutenu sa chroniqueuse et publié cette très bonne vidéo pour défendre sa critique et discuter la validité « satirique » de GTA V.

Plus à ce sujet :
http://howtonotsuckatgamedesign.com/2013/09/you-are-not-getting-it/

Merci à Vailalex pour sa participation à cet article !

Dragon’s Dogma deshabille la Mère Noël

À l’occasion de la sortie de Dragon’s Dogma Quest sur PS Vita, Capcom offre aux joueurs deux nouvelles classes de personnages dans l’esprit de Noël. Voici l’artwork d’une Presenter, voleuse honorable qui offre son butin aux pauvres :

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Un choix de costume particulièrement adapté à la saison.

Source :
http://www.siliconera.com/2013/12/18/dragons-dogma-quest-finally-comes-vita-christmas-themed-jobs/

Une vampire aux seins gonflables dans Tekken Revolution

Après les seins énormes, les seins difformes, les seins rebondissants, il fallait bien trouver quelque chose de nouveau…

Eliza, la nouvelle combattante de Tekken Revolution, est une vampire narcoleptique…dont les seins grossissent pendant le combat.

L’explication du producer Katsuhiro Harada :

"

« C’est un « Titty Twister » en anglais. C’est tout »

Plus sur ce sujet :
http://www.dualshockers.com/2013/12/15/harada-reacts-to-criticism-about-elizas-inflating-breast-size-get-a-life-calls-out-narrow-views/
http://www.dualshockers.com/2013/12/17/tekken-producer-on-eliza-and-her-inflating-breasts-she-had-many-votes-wants-to-see-how-she-does/

Garçons = Bons joueurs, Filles = Joueurs stupides

J’interviens ici pour commenter ce post issu de demotivateur.fr intitulé « Différence Gars et Filles ».

Différence Gars et Filles - demotivateur

http://www.demotivateur.fr/image/Difference-Gars-et-Filles-21456

La page demotivateur poste régulièrement des blagues, des images et des vidéos humoristiques.

Je n’utilise volontairement pas le féminin « joueuse » dans le titre de cette publication pour mettre en lumière un phénomène courant: encore une fois, les femmes sont décrites comme étant systématiquement mauvaises aux jeux vidéos, ignorantes et peu subtiles, et les hommes comme les réels connaisseurs du domaine, capable d’effectuer des coups sophistiqués. Ainsi les femmes seraient nécessairement de mauvais joueurs, tandis que seuls les hommes feraient de bons joueurs.

La blague pouvait se faire sans sexisme, en séparant les joueurs « habitués » et les joueurs novices; il nous est déjà arrivé, joueur/se expérimenté/e de perdre face à un/e débutant/e alors qu’il/elle n’utilise que des coups primaires sans aucune connaissance des mécaniques de jeu. Et vous, lecteurs/ices, conviendrez que c’est tout à fait frustrant.

Mais cet amalgame genre/niveau de jeu est révélateur d’une mentalité profondément sexiste dans la communauté du jeu vidéo, et cela est d’autant plus significatif que ladite mentalité est complètement assumée, puisqu’elle est exprimée et soutenue sur les réseaux sociaux – voir le « C’est vrai 😀 » et les commentaires affligeants…

Différence Gars et Filles - comms

Édité par Mar_Lard

Les seins selon Crytek

La nouvelle génération de console est vraiment pleine de bonnes surprises: à peine dans les rayons que déjà, nous pouvons nous rendre compte des progrès réalisés par les studios à l’encontre du sexisme omniprésent dans le monde du jeu vidéo. Ainsi, Ryse: Son of Rome, un péplum romain, exclusif à la Xbox One et développé par Crytek, nous gratifie du meilleur personnage féminin de ces dix dernières années.

Ignorons la robe, l’absence de véritable personnalité (pas trouvé le moindre nom sur internet) et ce genre de choses, qui ne sont que bien trop souvent illustrées dans le monde du jeu vidéo.

Concentrons-nous plutôt sur la physique de ces seins.

Effarant n’est-ce pas ? Et cette motion ne s’est sûrement pas manifestée dans le jeu par magie: un développeur à eu pour tâche d’attribuer à ces seins une physique propre, tout aussi aberrante qu’elle soit. Pourtant, il est difficile de voir en quoi ce détail, non-exclusif à Ryse (cf. les seins de Lightning dans Lighting Returns: Final Fantasy XIII ), améliore l’expérience de jeu.

De plus, comme le fait remarquer Particia Hernandez chez Kotaku – That’s Not How Breasts Work, Ryse, ce problème de seins intervient dans une scène supposément dramatique/émotionnelle, où le protagoniste apprend les raisons de la mort de son père. Malheureusement, il est difficile de se concentrer sur autre chose que le mouvement surréaliste de cette poitrine, mais le male gaze passe d’abord, n’importe où et n’importe quand.

Les graphismes, que ce soit grâce à la lumière ou aux ombres, vous placent dans un contexte émotionnel différent, et conduisent à l’immersion. Et l’immersion est la chose la plus efficace que nous pouvons utiliser pour vous faire croire au monde que l’on crée.

Mentionnons aussi la prétention d’hyper-réalisme graphique des productions Crytek, qui propose pourtant ici quelque chose de tout sauf réaliste. Pas fantaisiste comme le degré de violence, mais bel et bien irréaliste, et donc à l’encontre des motivations du jeu.

Cette scène illustre ainsi malgré elle en quoi cette pratique, en plus d’être sexiste et de donner au jeu vidéo une image de loisir pour ados attardés, peut nuire au plaisir de jeu.

Édité par Mar_Lard

Scandale! Armures sans nichons!

En recherchant des mods (des modifications du jeu réalisées par la communauté de joueurs) pour Skyrim je suis tombée sur un truc super : des armures MOINS sexualisées pour les personnages féminins. Au milieu des tombereaux de mods pour les mettre à poil, leur donner des nichons qui feraient pâlir Lolo Ferrari et d’armures ultra féminisées, cet OVNI a de quoi plaire.

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… Et c’est dans ces cas là qu’il faut se redire 50 fois « ne vas pas lire les commentaires ». Entre les affirmations du genre « si le jeu était réaliste, on pourrait pas jouer une femme car les femmes n’ont jamais été soldat », les fans des mods dénudés qui s’insurgent, et j’en passe, un modérateur a été obligé de cloturer les commentaires. C’est quand même malheureux.
Voilà le lien du mod : http://www.nexusmods.com/skyrim/mods/3296/?